Les joueuses : Erin McLeod

Erin McLeod ne le réalisait peut-être pas à l’époque, mais il est fort probable qu’elle soit plus en mesure de le comprendre aujourd’hui puisqu’elle a dix ans de plus ajoutés à son parcours.


Erin McLeod ne le réalisait peut-être pas à l’époque, mais il est fort probable qu’elle soit plus en mesure de le comprendre aujourd’hui puisqu’elle a dix ans de plus ajoutés à son parcours.



« Je me souviens que quelqu’un m’avait dit que je m’en rendrais compte seulement plus tard, mentionne McLeod. C’était assez incroyable… Je suis toujours étonné du fait que tant de monde est venu. »



McLeod a remporté une médaillée d’argent à l’édition inaugurale de la Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFA au Canada en 2002. C’était la gardienne de but qui flashait avec une coiffure d’inspiration canadienne rouge et blanc. Un total de 47 194 spectateurs ont rempli les estrades du stade Commonwealth pour la finale du championnat ce jour-là; l’apogée d’un tournoi mémorable pour les jeunes Canadiennes ayant mérité non seulement des victoires, mais également l’admiration du pays entier au cours des deux semaines du tournoi.



Aujourd’hui, McLeod n’a pas besoin de regarder plus loin que la demi-douzaine de ses coéquipières en face d’elle dans le vestiaire pour se rende compte du cheminement que ce groupe de joueuses a parcouru ensemble. McLeod, Christine Sinclair, Melanie Booth, Candace Chapman, Robyn Gayle, Carmelina Moscato et Brittany Timko ont toutes fait partie de cette époque réussie dans l’histoire du soccer canadien avec des médailles d’argent de la FIFA.



Le noyau de l’équipe se propage bien plus loin que « les sept merveilles argentées de l’équipe canadienne » de 2002. D’autres joueuses clés comme Diana Matheson et Rhian Wilkinson ont fait partie du décor depuis presque aussi longtemps en ayant notamment toutes les deux contribuées au succès de l’équipe canadienne qui a terminé au quatrième rang à la Coupe du Monde Féminine de la FIFA de 2003 aux États-Unis.



« Ce sont des personnes [avec ]qui j’ai grandi depuis les dix dernières années », déclare McLeod. « Nous nous entendons tous si bien ensemble, sur le terrain et en dehors de celui-ci, ce qui fait de nous un groupe unique à mon avis. »



Ce sera la troisième participation de McLeod à la Coupe du Monde Féminine de la FIFA. Après avoir décroché le quatrième rang en 2003, l’équipe canadienne a terminé septième en 2007. Par la suite, le Canada s’est rendu jusqu’aux quarts de finale aux Jeux olympiques de Pékin en 2008. L’équipe s’est ensuite complètement métamorphosée avec l’introduction de nouveaux membres de personnel au sein de l’équipe et d’une nouvelle méthodologie d’entraînement conséquemment. Aujourd’hui en 2011, l’équipe est confiante du fait qu’elle est maintenant prête à donner sa meilleure performance encore jamais vue au prochain mondial.



« Nous n’avons jamais fait tant de sacrifices pour ce programme auparavant », souligne McLeod.



L’équipe canadienne a organisé plusieurs camps de longue durée en Europe en vue de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Allemagne 2011. Le dernier camp se déroulera du 1er mai au 19 juin. Le Canada s’envolera le jour même suivant sa dernière séance d’entraînement pour se rendre à Berlin avant de jouer son match du 26 juin. Le dernier camp de l’équipe a permis au Canada d’organiser plusieurs rencontres internationales amicales contre des adversaires européennes dans les semaines avant le grand événement mondial tant attendu.



De l’autre côté de la médaille, McLeod n’a pas pu être très proche de sa famille souvent au cours de la dernière année. Sa famille a toujours été, et serait toujours, une grande partie de la vie McLeod. Sa famille est en fait une grande source d’inspiration pour elle chaque fois qu’elle embarque sur le terrain de jeu pour le Canada. Heureusement, elle peut compter sur ses coéquipières, qu’elle considère autant comme sa famille, et qui l’aident à se préparer pour le plus grand événement sportif du monde pour les femmes qui n’a lieu qu’une fois tous les quatre ans.



« De temps en temps, je me permets de penser au match d’ouverture contre l’Allemagne », avoue McLeod en faisant référence au premier match du Canada à l’Olympiastadion de Berlin le 26 juin prochain. Plus de 73 000 spectateurs sont attendus pour le match du 26 juin.



L’Allemagne, en revanche, ne sera que le premier de six essais pour le Canada à la Coupe du Monde Féminine de la FIFA de cet été. Si tout se passe bien et le Canada réussi a devancé la France et le Nigeria, le Canada accédera à la deuxième étape du 9 au 17 juillet. Si le Canada et l’Allemagne demeurent invaincus au stade de quarts de finale et en demi-finale, les deux équipes se rencontreront à nouveau le 17 juillet pour disputer la finale du championnat au stade de Francfort.



Les gardiennes de but

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Erin McLeod et Karina LeBlanc ont été les deux meilleures gardiennes de but du Canada pour la majorité du temps des dix dernières années. Avec l’ajout de la « nouvelle venue » Stephanie Labbé, le duo est devenu l’un des meilleurs trios de gardiennes de but au monde.



McLeod et LeBlanc ont joué ensemble depuis 2002. Ils étaient ensemble pour chacune des deux dernières Coupes du Monde Féminine de la FIFA en 2003 et 2007 et plus récemment au Tournoi Olympique de Football Féminin en 2008.



« C’est un véritable honneur de pouvoir m’entraîner quotidiennement avec l’une des meilleures au monde », estime McLeod en parlant de LeBlanc.



Depuis 2009, les trois gardiennes de but ont pu affiner leurs talents sous la direction de Max Colucci, l’entraîneur des gardiennes de but pour l’équipe canadienne. Elles peuvent aussi remercier les unes les autres pour l’amélioration constante de leurs performances sur la scène internationale : elles apprennent aussi les unes des autres en même temps.



« C’est un environnement compétitif, mais à la fin de la journée, il y a toujours tant de respect mutuel [entre nous trois] » mentionne McLeod.