Marcel de Jong demande l’appui des Canadiens en septembre

« La foule à Vancouver a été formidable. »

Écrit par Tyler Green | Photos de Bob Frid

Comme la plupart de ses coéquipiers canadiens, Marcel de Jong a commencé à jouer à un jeune âge, mais pour se rendre à l’équipe nationale masculine de Canada Soccer, il a suivi un parcours différent. Alors qu’il est né à Newmarket, Ontario, Marcel de Jong et sa famille ont déménagé aux Pays-Bas lorsqu’il était jeune et c’est avec Valkenswaard qu’il a commencé sa carrière en soccer.

« Lorsque j’étais petit, je jouais toujours à l’extérieur avec mes amis et nous jouions au soccer et passions toute la journée dehors, raconte Marcel de Jong. C’est comme ça que j’ai commencé ma carrière en soccer. »

Alors qu’il a grandi aux Pays-Bas, le joueur de 29 ans a été en mesure de travailler avec certaines des meilleures académies de soccer avant d’obtenir son premier contrat professionnel. Il a joué au soccer avec De Valk et PDV Eindhoven, puis est devenu professionnel avec Helmond Sport.

« En Hollande, ils combinent le soccer avec l’école. Donc vous allez à l’école et juste après, vous vous entraînez, donc j’ai eu droit au meilleur. C’était très professionnel, donc ça m’a aidé beaucoup en tant que joueur et au plan personnel, ça m’a vraiment développé au début de ma carrière. »

Avec plus de cinq ans d’expérience aux Pays-Bas (avec Helmond Sport et Roda JC), de Jong était prêt pour un autre défi en Allemagne.

« Lorsque vous jouez en Hollande, c’est bon pour les jeunes joueurs et si vous jouez dans la première ligue, c’est bon pour les premiers quatre ans. Si vous restez, c’est difficile d’avancer à une plus grosse ligue, donc je sentais que c’était le bon moment pour bouger. »

« J’ai toujours dit à ma famille que je voulais aller à l’extérieur de la Hollande et nous aimons les nouvelles aventures. C’est pour ça que j’ai choisi d’aller là (en Allemagne avec le FC Augsburg) et je ne l’ai jamais regretté depuis. »

Du FC Augsburg, de Jong et sa famille étaient prêts pour une autre aventure et cette fois, ce fut vers l’Amérique du Nord et le Sporting Kansas City au sein de la Major League Soccer.

« Ma femme, ma famille et moi nous aimons les aventures et nous voulions voir le monde, donc après ma dernière saison en Allemagne, ce fut le temps de partir, mais à ce moment, c’était difficile parce que la période de transfert était terminée, sauf pour la MLS, donc nous avons décidé de partir pour Kansas City. »

Après une saison avec le Sporting KC, de Jong a signé un contrat à court terme avec l’équipe de la NASL, le Fury d’Ottawa, se joignant à son coéquipier international, Julian de Guzman. Après la saison de printemps à Ottawa, de Jong est devenu un agent libre et il a signé un autre contrat au sein de la MLS, cette fois auprès du Whitecaps FC de Vancouver.

« Pourquoi pas! Nous avons joué ici quelques fois avec l’équipe nationale et la ville est magnifique, le stade est super, les partisans sont incroyables. »

« Je disais aux gens qu’après Ottawa, si je retournais dans la MLS, c’était pour rester au Canada avec Montréal, Toronto ou Vancouver. Heureusement pour moi, Vancouver était intéressé et j’étais vraiment heureux de cela. J’ai dit “Faisons-le” et c’est ça l’histoire et j’aime ça ici, à Vancouver. »

Alors que ce qui l’attirait à Vancouver était, entre autres, l’atmosphère de BC Place que de Jong a pu apprécier avec l’équipe nationale masculine du Canada, sa carrière pour le Canada a en fait commencé beaucoup plus tôt, lorsqu’il avait seulement 16 ans.

« Ça fait déjà longtemps. L’un de mes premiers matchs était au Mexique, et j’étais seul sur l’avion, arrivant de la Hollande. C’était un peu épeurant pour moi qui arrivait d’Europe, où tout le monde se déplace en voiture, en autobus ou en train. Donc c’était différent pour moi et à ce moment-là, mon anglais n’était pas bon. En fait, il était vraiment, vraiment affreux, mais ce fut une belle expérience que j’ai beaucoup appréciée. »

Marcel de Jong a participé à 11 camps juvéniles avec le Canada, incluant deux tournois juvéniles de la CONCACAF et la Coupe du Monde U-20 de la FIFA, Pays-Bas 2005. Au cours de cette période, il a dû décider quelle nation il allait représenter au niveau international.

« Je devais prendre une décision, donc j’ai regardé la sélection en Hollande et je trouvais qu’il y avait vraiment beaucoup de bons joueurs de mon âge et de ma position. À la fin cependant, j’ai décidé de choisir pour moi. Je savais que je voulais être en mesure de jouer et d’apporter quelque chose à l’équipe et j’aime les aventures et voir différents endroits donc à la fin, ce fut un choix facile pour moi de jouer pour le Canada. »

Il a fait ses débuts internationaux « A » pour le Canada le 21 novembre 2007 lors d’un match amical face à l’Afrique du Sud. Il avait 21 ans quand il a fait ses débuts avec l’entraîneur Dale Mitchell, qui a aussi entraîné l’équipe juvénile aux Pays-Bas en 2005.

« Ce fut une belle expérience. Mon colocataire était Will Johnson, qui était aussi appelé pour une de ses premières fois. Donc nous étions avec les joueurs d’expérience en Afrique du Sud. C’était impressionnant. J’étais un jeune joueur sur cette équipe, donc je m’assoyais dans un coin, tranquille, et je ne parlais pas. C’était juste une belle expérience. »

Avec 10 années d’expérience au sein de l’équipe nationale, de Jong a vécu les hauts et les bas de l’équipe, mais il croit que l’équipe est maintenant à une nouvelle étape de son évolution et il voit de bonnes choses pointer à l’horizon.

« Tout le monde qui joue à chaque semaine et tous les nouveaux joueurs qui jouent maintenant pour le Canada comme Junior Hoilett et Scott Arfield ont vraiment aidé cette équipe. Le développement du Canada est positif aussi. Nous essayons de passer à la prochaine étape. Si vous regardez où nous étions il y a quelques années, vous pouvez voir que nous sommes sur la bonne voie pour accomplir quelque chose de vraiment beau. »

Pour rendre réalité ce rêve, de Jong sait ce que l’équipe doit faire en septembre pour atteindre la prochaine ronde des qualifications de la Coupe du Monde de la FIFA, Russie 2018.

« C’est simple : nous devons obtenir des points et nous ne pouvons pas perdre au Honduras. Nous ne pouvons pas jouer pour un match nul, nous devons jouer pour une victoire et nous ne pouvons pas seulement être sur la défensive. Nous devons contrôler le jeu, donner tout ce que nous avons. Ce seul match peut changer le pays en entier. »

Le match final de la ronde des demi-finales de la CONCACAF aura lieu à BC Place à Vancouver le 6 septembre. L’équipe en entier a hâte de jouer devant la foule à Vancouver.

« Ce fut vraiment fantastique. J’ai joué dans beaucoup de gros matchs, mais les spectateurs de Vancouver étaient magnifiques et ce fut un de mes matchs favoris. »

Même si de Jong sait que les points détermineront ultimement si le Canada avancera au Hex, il sait qu’avec le soutien du Canada, les partisans peuvent potentiellement faire la différence.

« Nous avons besoin que tout le monde qui le veut soit présent et nous appuie. Il s’agit d’un match qui pourrait changer le soccer de notre pays, c’est gros pour nous, donc nous avons besoin de tout le soutien possible. Donc si vous pouvez venir… venez. »